Le
2 Juin 2012
Aporie
de l'oiseau instrumenté
Pensée cristal qui se repaît de
solitude,
Plus fixe qu'un grain de sable
Au bord de rien,
Verrerie sans encore de valeur,
Tesson qui endosse tout.
Au bord du dernier inatteignable,
Achoppement qui flétrit, qui
épie.
Ulcère châtrant, à reclore ce
vagin contre-nature,
La folie émane aussi –
malheureusement – des élévations ouvertes,
Aux formes inchoatives,
in-chaotiques.
Pluie,
pleurs, plâtre pour calfeutrer :
Notre maison d'âme
si vide,
L'écho lointain en
une sourde résonance.
Les sons ainsi
devenus planètes isolées
Dans
l'espace infini de ma psukhè.
L'univers
composé des figures tutélaires
Devenus Univers stellaire
Dont le semis lointain absorbe le
lait du ciel :
Une naissance plus lente encore
Que celle de l'oisillon qui se
débat au sortir de sa coquille.
L'oiseau instrumenté joue du
froissement de ses plumes noires
Plus profondes et concentrées
que le chant de l'oiseau lyre.
Une aséité trouble de mon
existence ?
Une image poussante d'où ressort
ma substance.
Je
fais appel à vous daimon
et génies orageux !
Pourtant si éloigné des
fenêtres contre-nature au glas qui sonne
L'arrivée des anges aux regards
insaisissables.
Mon seul désir est de recueillir
leur pleurs.
Éloignement théologal,
Méditation où les chants ont
fini de gésir,
Libations comme des froissements
de papier,
Dernier mot de la descendance :
Sur chaque tombe l'explosion du
timbre.
Le souvenir lui est en moi et
résonnera toujours.
Quel regard ? Quel regard ?
Si noir et plein de laideur,
Déjà planté dans le vide d'un
espace où l'on ne peut vivre.
Aède, à l'aide ! Orfée,
Pourquoi as-tu quitter la terre
pour l'Olympe ?
L'issu est découverte d'un point
de l'espace où la vie ne peut exister, l'espace.
Espaces, l'un au-dessous de
l'autre dans une nuance géographique,
Lumière après lumière trouble
de l'univers,
allogène des amers célestes.
S'abandonner à l'abandon de son
propre visage par mues successives
Afin d'éviter le forlignage.
De l'hérédité à l'héritage :
un tribut à la franchise du poème,
Dont je me dévêtirais comme
d'un atour ?
Veuille
que cet elpis
soit intarissable !
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