Cours 3 :
http://pharmakon.fr/wordpress/category/cours/
Rappel général sur la finalité du
cours: nous, les êtres non-inhumains de l'après crise de 2008, ce
que nous avons mis en œuvre pour notre bien être s'avère aussi
toxique que bénéfique. Pour le moment, plus toxique que bénéfique.
Platon, dialogue « Phèdre », c'est la loi du pharmakon.
Cela signifie aussi bouc émissaire car l'on s'en prend à eux car
nous ne savons pas y faire avec eux. Le but est de répondre à ce
qu'il faudrait faire avec des pharmaka (pluriel). Il faudrait
promouvoir un nouveau regard sur cette question à travers la
pratique du pharmakon.
Platon : la thérapeutique,
c'est-à-dire la philosophie comme médecine de l'âme. Platon
raisonne par opposition, mal et bien opposés, le corps et l'âme,
mortalité et immortalité. Cette opposition serait une mauvaise
faire de penser.
Avant Platon pour les tragiques, il n'y
a pas cette opposition. Les mortels n'ont pas de solution à la mort.
Mais il y a chez les grecs le « cleos », la réputation
ou la gloire. Pour Hegel, ce serait la reconnaissance. Pour les
tragiques, nous sommes dans les pharmaka, nous sommes techniques et
il nous faut faire avec cette ambiguïté. Pour Héraclite par
exemple, la vérité de l’hiver est l'été. On ne fonctionne donc
pas par opposition mais par jeu de tendance.
Désormais, après 2008, c'est-à-dire
à partir de l'effondrement du système du consumérisme, et en
repartant de Platon, et en essayant d'aller plus loin que la question
du pharmakon tel que Platon l'avait posé la première fois. Platon
s'oppose aux sophistes.
La « web philosophie » :
après avoir tenté de voir le rouge ou le jaune pur (l'opposition -
et non la distinction
- pur et impur provient de Platon), « ti
es ti », le rouge n'est d'aucune couleur. Il n'est d'aucun
rouge, en fait il n'existe pas, sinon on pourrait le montrer. Mais il
consiste à travers les rouges. Le rouge pur n'est pas sensible au
sens de la vu, pourtant sans lui on ne peut rien voir. On ne peut le
voir et on ne peut se passer de lui. Nous avons besoin de lui pour
unifier la série des rouges rencontrés dans le monde. C'est
l'intelligible opposé par Platon au sensible.
Pour Platon, l'un et l'autre s'oppose.
Aristote a appelé cela le noétique,
le noos.
Kant a appelé cela le
« supra-sensible ».
Pour Platon, les « idées »
se tiennent sur le plan de l'intelligible, en tant qu'il est séparé
du sensible.
La couleur en général, qu'est-ce ?
D'aucune couleur en particulier. Nous retrouverons ces questions avec
Socrate avec les figures et la vertu dans le dialogue « Ménon ».
Revenons à la question de la
catégorisation et à la question « ti es ti ? »
(qu'est-ce que) : traditionnellement). Socrate pose la question
de l'être, de l'ontologie, puis de l'être de l'être, c'est-à-dire
l'être en tant qu'être, par exemple l'être de la couleur, du
rouge, etc. Cette question commence avec Aristote, pas vraiment avec
Platon. Elle sera poursuivie plus tard par Heidegger, ce philosophe
qui porta la croix gammée, mais qu'il faut lire. La question de
l'être chez Platon se présente comme la question de la définition,
donc de l'indexation. Dans les tablettes d’argiles de Mésopotamie
indexait déjà, aujourd'hui c'est google l'entreprise d'indexation :
un monopole mondial calamiteux alors que depuis 20 ans la recherche a
été rejeté par l'état et les industriels en disant qu'il fallait
laisser faire le marché, pourtant google s'est créé contre le
marché en créant un nouveau marché, soutenu par le gouvernement,
par l'armée, par Stanford university et des investisseurs
intelligents. Il y a des critères de recherche qui forme
l'indexation. Cela poursuit la question de Socrate sur l'indexation.
La méta-catégorisation, avec le
logiciel « ligne de temps », pour un film cela serait
découper des unités discrètes, c'est-à-dire au sens mathématique
une liste finie.
Avec les technologies du numérique, la
question de l'indexation se pose dans d'autres champs que celui du
langage et des nombres. Il n'y en avait pas dans l'image. Depuis peu
de temps, l'indexation se fait hors langage. Aujourd'hui, il y a une
question globale de l'indexation par les technologies, des automates,
des spécialistes et par chaque individu. Nous produisons des
informations sur notre comportement à travers le web.
Ces questions relèvent de la « web
philosophie ». Savoir et connaître, deux choses différentes
(en anglais « knowledge »). Apprendre à parler, c'est
savoir catégoriser. Ce savoir catégorisé n'est pas seulement
savoir mais connaître les catégories, or je peux savoir les
catégories sans les connaître.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire