dimanche 3 février 2013

Poèmes 2012 : Aporie de l'oiseau instrumenté


Le 2 Juin 2012

Aporie de l'oiseau instrumenté

Pensée cristal qui se repaît de solitude,
Plus fixe qu'un grain de sable
Au bord de rien,
Verrerie sans encore de valeur,
Tesson qui endosse tout.

Au bord du dernier inatteignable,
Achoppement qui flétrit, qui épie.
Ulcère châtrant, à reclore ce vagin contre-nature,
La folie émane aussi – malheureusement – des élévations ouvertes,
Aux formes inchoatives, in-chaotiques.

Pluie, pleurs, plâtre pour calfeutrer :
Notre maison d'âme si vide,
L'écho lointain en une sourde résonance.
Les sons ainsi devenus planètes isolées
Dans l'espace infini de ma psukhè.
L'univers composé des figures tutélaires
Devenus Univers stellaire
Dont le semis lointain absorbe le lait du ciel :
Une naissance plus lente encore
Que celle de l'oisillon qui se débat au sortir de sa coquille.

L'oiseau instrumenté joue du froissement de ses plumes noires
Plus profondes et concentrées que le chant de l'oiseau lyre.
Une aséité trouble de mon existence ?
Une image poussante d'où ressort ma substance.
Je fais appel à vous daimon et génies orageux !

Pourtant si éloigné des fenêtres contre-nature au glas qui sonne
L'arrivée des anges aux regards insaisissables.
Mon seul désir est de recueillir leur pleurs.

Éloignement théologal,
Méditation où les chants ont fini de gésir,
Libations comme des froissements de papier,
Dernier mot de la descendance :
Sur chaque tombe l'explosion du timbre.

Le souvenir lui est en moi et résonnera toujours.
Quel regard ? Quel regard ?
Si noir et plein de laideur,
Déjà planté dans le vide d'un espace où l'on ne peut vivre.
Aède, à l'aide ! Orfée,
Pourquoi as-tu quitter la terre pour l'Olympe ?
L'issu est découverte d'un point de l'espace où la vie ne peut exister, l'espace.

Espaces, l'un au-dessous de l'autre dans une nuance géographique,
Lumière après lumière trouble de l'univers,
allogène des amers célestes.
S'abandonner à l'abandon de son propre visage par mues successives
Afin d'éviter le forlignage.
De l'hérédité à l'héritage : un tribut à la franchise du poème,
Dont je me dévêtirais comme d'un atour ?
Veuille que cet elpis soit intarissable ! 

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