samedi 2 février 2013

Fragment poétique 2


Du 12 au 17 Novembre 2011

Le visage du corps

La souplesse d'étoffe de mes souvenirs
Contraste l'absence de corps, de ses rires :
De cris en exhortations sourdes
Sans la gravité des hanches lourdes.

Le visage du corps s'étire dans l'érotisme,
Multiples sculptures élastiques sans schisme :
Seins flottants et paumes hautes,
Appels d'écarts peints sursautent.

Les corps de fantômes étincellent mais
Aucune lumière, par leur démarche cachée,
Aussi prodigue de caresses hâlées
Que l’hiver aux lueurs tamisées.

Les visages perpétués ont saigné :
Imagination, mont au vide dédié
À l'auréole bleutée qu'ils portaient.
L'amour sculptait une peau de fausseté.

Une véritable peau persistait,
En temps guerrier d'amour mensonger,
Par les souvenirs d'étoffes souples :
Le visage du corps fut adopté.






Nicolas Hilfiger, "Nos corps", 12 Novembre 2011


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